Le PDG de la compagnie aérienne Japan Airlines a déclaré qu’avoir une flotte entièrement fournie par Boeing était « anormal », alors que ses sept 787 Dreamliner sont immobilisés au sol depuis la mi-janvier - comme les 43 autres en service. Dans un entretien accordé à CNBC le 25 février 2013, le patron de la compagnie nationale japonaise Kazuo Inamori raconte comment lors de sa nomination en février 2010 il avait trouvé anormal de ne disposer que d’avions américains. « Dans un marché normal il y a un risque énorme à ne dépendre que d’un seul fournisseur », explique-t-il, « pour avoir de bons produits au bon prix il est indispensable de s’adresser à deux vendeurs ». Les 113 appareils opérés par Japan Airlines sont des Boeing (y compris quelques McDonnell-Douglas), même si elle a un temps utilisé des Airbus A300. Le PDG a d’ailleurs révélé avoir été en discussions avec « d’autres fournisseurs » lors de l’incendie d’une batterie au lithium-ion dans un des 787-8 de JAL à Boston le mois dernier, une série d’incidents sur ces batteries ayant entrainé l’immobilisation de tous les Dreamliner en service. Il précise que « cela ne veut pas dire que Boeing est en faute, juste qu’il est préférable d’avoir deux vendeurs ». Mais « nous aurions dû être beaucoup, beaucoup plus prudents », conclut-il, « il est inacceptable de sauter sur toute nouvelle percée technologique » tant qu’elle n’est pas prouvée d’une fiabilité extrême. Les Dreamliner de JAL revoleront au plus tôt le 10 mars prochain, alors que sa rivale All Nippon Airways a repoussé le retour dans les airs des 17 siens au mois de mai. Parmi les filiales de Japan Airlines, JAL Express opère des 737-800, Japan Air Commuter des Bombardier Dash-8 Q400 et des Saab 340, Japan Transocean Air des 737-400, et Ryuku Air Commuter des Dash-8.