Le fondateur de la compagnie aérienne low cost easyJet a revendu des actions pour la première fois depuis 2004, espérant ainsi la dissuader d’acheter de nouveaux avions afin d’augmenter les dividendes pour les actionnaires. Annonçant le 22 janvier 2013 qu’il avait vendu 200 000 actions la semaine dernière, son frère et sa sœur en faisant de même, Sir Stelios Haji-Ioannou a expliqué qu’il entendait envoyer ainsi un « signal clair » à la direction d’easyJet pour qu’elle ne « gaspille plus notre argent » dans de nouveaux avions, ce qui « foutrait en l’air » le succès financier de la low cost. Il avait fondé la spécialiste britannique du vol pas cher en 1995, mais la part de capital qu’il détient avec sa famille vient de passer en-dessous de 37%. Une part qu’il menace de diminuer encore si une commande est annoncée « dans les quatre à cinq ans ». EasyJet, dont la flotte compte selon Sir Stelios 217 Airbus A319 et A320 (plus une vingtaine en attente), pourrait annoncer cette année une nouvelle commande avec des livraisons débutant après 2017. Mais le fondateur estime que cette flotte est déjà « trop importante pour la saison hivernale », un argument entendu par Ryanair qui a laissé 80 appareils au garage cet hiver, d’autant que le « marché du vol à bas prix européen est proche de la saturation ». EasyJet devrait faire « plus travailler » sa flotte actuelle, avant de penser à investir. L’assemblée générale annuelle de la low cost se tiendra en février.