La compagnie aérienne low cost Ryanair préférerait trois pistes supplémentaires dans les aéroports londoniens, plutôt que de voir une quatrième plate-forme crée de toute pièce près de l’estuaire de la Tamise. Lors d’une présentation devant une commission parlementaire britannique, le PDG de la spécialiste irlandaise du vol pas cher Michael O’Leary a demandé la construction de nouvelles pistes à Heathrow, Gatwick et Stansted « afin de créer un excédent de capacité dans le sud-est du pays ». Cela permettrait de « renforcer la concurrence entre compagnies aériennes et de réduire le prix du billet », a-t-il ajouté, soulignant les infrastructures déjà en place et le fait que Londres « bénéficie de la présence de plusieurs aéroports ». Les trois pistes « doivent être construites « au plus vite » afin de renverser la tendance, le sud-est de la capitale ayant vu fondre le nombre de passagers y transitant. L’alternative proposée par le maire de la capitale Boris Johnson, un aéroport flambant neuf construit près de l’estuaire de la Tamise, est « folle et stupide » selon M. O’Leary. Et de renchérir : il s’agit d’une idée « stupide sortie d’un cerveau de lièvre », sans parler du coût total du projet estimé à 50 milliards de livres pour le projet d’aéroport flottant présenté par le cabinet Gensler. Le PDG de Ryanair ne croit pas que « l’île de Boris » puisse être opérationnelle sous six ans, comme promis par Gensler. Quant à la commission indépendante mise en place par le gouvernement pour étudier le problème des aéroports londoniens (le rapport final n’est pas attendu avant 2015), il s’agit pour O’Leary d’un nouvel exemple de « politiciens bottant la stratégie de l’aviation en touche » – après des décennies d’inaction qui ont coûté à Ryanair « beaucoup de croissance ».