Alors qu’une grande « manifestation de réoccupation » est prévue demain à Notre-Dame-des-Landes contre le futur aéroport du Grand-Ouest, les partisans du projet tentent aussi de faire entendre leur voix. A coups d’arguments économiques, d’étude contradictoires et de mobilisation, partisans et opposants font de Notre-Dame-des-Landes un sujet de discorde. Le premier coup de pioche à Notre-Dame-des-Landes est toujours prévu pour l’année prochaine, mais les opposants (agriculteurs et propriétaires qui refusent l'expropriation, jeunes occupants anticapitalistes, responsables politiques écologistes, etc.) au futur aéroport du Grand-Ouest espèrent toujours faire capoter ce projet, qui remonte aux années 60 et a été confié au groupe Vinci. Alors que l’actuel aéroport de Nantes-Atlantique n’est pas encore saturé (en 2011, il a accueilli 3.246.226 passagers pour une capacité théorique de 4 millions de passagers annuels), la construction d’une nouvelle plate-forme est, selon eux, "une aberration économique" et un "non-sens écologique", destructeur de terres agricoles. Ils estiment de plus, que le coût (environ 556 millions d'euros, répartis entre Vinci, l'Etat et les collectivités locales) est largement « sous-estimé ». Mais pour les partisans du projet, parmi lesquels 36 personnalités politiques du grand ouest qui ont publié une tribune jeudi, le futur aéroport et ses deux pistes, qui pourront accueillir des gros porteurs comme l'Airbus A380 et 9 millions de passagers annuels, sont une nécessité économique pour la région. Ils arguent de l’augmentation prévue du trafic aérien dans les prochaines années et de l’impossibilité d’agrandir l’actuelle plate-forme, située trop près de l’agglomération nantaise, sans une hausse significative des nuisances sonores et des problèmes de sécurité lors des phases d'approche et de décollage. Pour rappel, l’ouverture de l’aéroport de Notre-Dame-des-landes est prévue pour 2017 et le début des travaux pour l’année prochaine. Selon les organisateurs, la manifestation de demain devrait réunir des milliers d’opposants sur le site pour occuper à nouveau le terrain.