« ici, on n’est pas à la chasse. Si l’on tue un oiseau, on sait qu’automatiquement un autre va prendre sa place ».Et puis, il y a les espèces protégées, tels les faucons. L’accent est donc mis sur la prévention.
La plate-forme a été rendue la plus « inhospitalière possible, précise Didier Velu. Pas d’arbre, pas de point d’eau et on fauche l’herbe plus où moins haute en fonction des zones et des saisons ».Pour accomplir sa mission, Philippe a plusieurs outils, comme des effaroucheurs électroniques. Ces haut-parleurs placés sur son véhicule et le long des pistes diffusent sur commande une dizaine de cris de détresse d'oiseaux préenregistrés.
« Certains bruits les attirent, d’autres les repoussent, indique Philippe posté ce jour là au bord de la piste sud. Les oiseaux sont plus ou moins malins. Ils apprennent vite à nous repérer et certains s’enfuient rien qu’en apercevant notre 4x4 et le gyrophare vert placé au-dessus ».Mais ce n’est pas toujours le cas. Philippe est donc aussi équipé d’armes : un pistolet lanceur de CAPA, un révolver 9mm et un fusil de chasse calibre 12. Tous sont modifiés afin de pouvoir lancer des produits qui font beaucoup de bruit. Car même quand il sort son arme, le but de Philippe n’est pas de tuer :
« on abat un oiseau qu’en dernier recours ».Connaître la réaction des oiseaux Pour devenir effaroucheur, il faut passer par le Centre de Français de Formation des Pompiers d’Aéroports à Chateauroux (seuls les trois principaux aéroports gérés par ADP – Roissy, Orly et Le Bourget- bénéficient d’une brigade spéciale « péril aviaire ». Sur les autres plates-formes françaises, cette mission est dévolue aux pompiers). Au centre, sont dispensés pendant trois semaines divers apprentissages liés au travail sur un aéroport, tels la prévention des risques, mais les futurs agents acquièrent aussi des connaissances en ornithologie. Pour bien faire ce métier, il faut en effet connaître les oiseaux, tous ne réagissant pas pareil.
« Si la plupart s’adaptent vite, certains sont plus difficiles à effrayer. Les pigeons, par exemple, ont tendance à traverser les pistes par nuée. Les mouettes sont les plus bêtes. Si l’une d’elles plonge vers le sol pour attraper un asticot dans l’herbe, les autres vont la suivre pour manger le même asticot… », explique Philippe le sourire aux lèvres.Après le Centre de Chateauroux, l’agent débutant suit une formation propre à Aéroports de Paris. Il apprend tout d’abord à conduire aux abords des pistes (le code de la route n’est pas le même qu’en ville, un avion engagé étant par exemple, toujours prioritaire). Après quelques semaines passées en binôme avec un effaroucheur expérimenté, il se retrouve seul à bord de son véhicule à sillonner les pistes, soit le matin (de 04h45 à 15h15), soit l’après-midi (de 12h45 à 23h15) pour un salaire d’environ 30.000 euros par an (primes comprises) en début de carrière.
« Pour aimer ce métier, prévient Philippe, il faut apprécier la nature et la solitude ».http://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=GJVSphskeVM
Alex a commenté :
9 novembre 2012 - 16 h 09 min
Reportage écrit sympathique qui m’aura permis d’en apprendre un peu plus sur ce métier que j’ignorais..
akkal messaoud a commenté :
27 novembre 2012 - 13 h 48 min
bonjour,
on partage le même travail,je travail à l’aéroport d’alger au même service que le votre (péril aviaire).
akkal messaoud a commenté :
27 novembre 2012 - 13 h 52 min
bonjour,
je pense que vous avez beaucoups de moyens de lutte aviaire (effaroucheurs,fusils,….et autre.
hassiiba a commenté :
28 octobre 2013 - 13 h 26 min
Bonjour j’aimerais savoir si il faut être diplômé pour faire ce genre de métier car il me plait bien
Quel sont les exigence etc…
LECOURT C a commenté :
29 février 2016 - 13 h 30 min
Bonjour, quelle est la formation à suivre pour cette profession? Merci par avance.
Pain david a commenté :
14 février 2019 - 20 h 48 min
Je voudrais savoir où faire la formation effaroucheur en France merci