Selon les prévisions d’Airbus, la flotte en Afrique va passer de 618 avions aujourd’hui à 1453 d’ici 2031, avec un trafic passagers qui sera multiplié par 2,7. L’Afrique va donc se doter de 957 avions de plus de 100 places d’ici vingt ans, soit 3,7 % du marché global (27 347 avions). Ils seront répartis de la manière suivante : 724 monocouloirs, 204 gros porteurs et 29 très gros porteurs (type A380). Cette croissance sera portée par la croissance économique du PIB africain, l’émergence d’une classe moyenne qui va tripler d’ici 2031, un tourisme qui se développe, un secteur aérien qui se libéralise et le développement des compagnies low cost. Andrew Gordon, responsable du marketing stratégique de l'avionneur européen, a expliqué que seule, la ville africaine de Johannesburg fait aujourd’hui partie des 42 villes transportant plus de 10 000 passagers quotidiens internationaux, mais qu’il y aurait 8 villes africaines dans ce cas sur un total de 92 d’ici vingt ans. Enfin, la flotte africaine est aujourd’hui composée à 62 % d’avions Boeing et à 31 % d’Airbus, mais le retard se comble légèrement puisque l’avionneur européen revendique aujourd’hui 53% des commandes en cours (79 appareils, contre 71 à Boeing), a noté le vice-président pour l'Afrique du groupe européen, Hadi Akoum. « Huit des vingt flux qui croissent le plus vite concernent l'Afrique », a-t-il expliqué.