Des vacanciers français de retour des Canaries, dont le vol a eu 26 heures de retard, pointent du doigt l'état d'ébriété du pilote. La compagnie aérienne accuse au contraire les passagers. D’après les autorités aéroportuaires et l'organisateur du voyage Thalasso numéro 1 (O Voyages), les 26 heures de retard du vol de vendredi Lanzarote – Paris CDG de la compagnie charter polonaise Enter Air, sont dues au retard de l'équipage et de l'annulation du vol pour cause de fermeture de l'aéroport. Mais la version des 163 passagers diffère. Selon divers témoignages recueillis par la presse française, le pilote était en effet en état d’ébriété. Les passagers et les hôtesses auraient refusé de laisser décoller l’appareil. Suite à un mouvement de panique, la garde civile serait intervenue pour faire évacuer l’avion. Cette version aurait été confirmée par le site Voyageprive.com qui a vendu le voyage aux vacanciers. Des explications fausses selon la compagnie, qui accuse à son tour les passagers d’ivresse. Elle affirme que son pilote était simplement épuisé par un trop grand nombre d'heures de vol et que les passagers ont jeté des bouteilles sur les hôtesses, ce qui expliquerait l’intervention des gardes civils. Quoiqu’il en soit, après une nuit d’hôtel pour une soixantaine de passagers (les autres ont préféré dormir dans l’aéroport), le Boeing est parti samedi. Mais il a du faire une escale à Fuerteventura, pour se ravitailler en carburant, avant d’atterrir à Roissy CDG.