Le processus de fabrication des ailes de l’A350 s’avère plus long que prévu, ce qui pousse Airbus à différer de trois mois son planning, avec un impact supérieur sur la livraison finale. C’est le perçage automatisé des trous sur les ailes de l’A350 qui s’avère plus compliqué que prévu, obligeant l’avionneur à forer manuellement sur son usine de Broughton où sont fabriquées les ailes, mais Airbus estime qu’il surmontera le problème pour automatiser cette tâche pour de prochains modèles avec un délai certes supplémentaire mais limité à trois mois dans son planning de fabrication. Mais ce retard aura un effet domino sur le reste de la fabrication, si bien que la venue de l’A350-900 (314 passagers) sur le marché n’est plus fin 2013 mais dans la seconde moitié de 2014. Rappelons que Fabrice Brégier, PDG d’Airbus avait indiqué qu’il préférait prendre son temps pour résoudre les problèmes rencontrés avant de se lancer dans l’assemblage final, tirant la leçon de la précipitation prise dans le développement de l’A380 ou du 787 Dreamliner chez Boeing. Ce retard devrait coûter 124 millions d’euros, selon l’avionneur européen. Rappelons que les deux autres versions de l’A350, la -800 et la -1000, ont déjà des retards, la mise en service du premier (270 passagers) étant prévu mi-2016 et du second (350 passagers) en 2017. Tous ces modèles doivent combler le trou dans le marché laissé par l’arrêt de la production de l’A340 et venir concurrencer les B777 et B787 Dreamliner de Boeing. Toutes versions confondues, Airbus a enregistré  558 commandes d'A350 à ce jour.