Alexandre de Juniac, PDG de la compagnie aérienne Air France, estime que les personnels comme les syndicats sont prêts à faire des efforts sur la compétitivité, et écarte la possibilité de grève dans les aéroports pour les grands départs. Interrogé sur la radio Europe 1 le 29 juin 2012, le PDG a rejeté les accusations de dumping social et déclaré croire que « nos personnels sont prêts dans leur grande majorité, et les organisations syndicales aussi » à faire les efforts de productivité demandés par la compagnie nationale. Revenant sur la présentation du plan Transform 2015, qui prévoit près de 2 milliards d’euros d’économies, la révision des accords collectifs et la suppression de 5122 postes sans licenciement sec, M. de Juniac a rappelé que « nous avons un écart de coût de 30% avec les meilleurs d’Europe », ajoutant que si la situation est « très sérieuse, on ne peut pas parler de faillite ». Et si le plan est appliqué, Air France aura « retrouvé sa capacité d’investissement en 2014 », aura « les produits au meilleur niveau mondial » et pourra « rouvrir des lignes, acheter des avions et embaucher des jeunes ». Les discussions avec les syndicats, qui ont refusé de valider le plan en l’état la semaine dernière, se poursuivent cette semaine, avec une signature espérée jeudi pour les personnels au sol (fin juillet pour les navigants). En attendant, la compagnie de l’alliance SkyTeam a passé sans écueil le premier weekend de juillet. 370 000 passagers étaient attendus à l’aéroport de Paris – CDG et 126 000 à Orly pendant ce weekend, l’un des plus chargés de l’année. Si le PDG déclarait vendredi qu’il y avait « un certain nombre de signaux faisant penser qu’il n’y aurait pas de grève », les passagers n’ont plus qu’à espérer qu’il en sera de même le weekend prochain, au lendemain du début des vacances scolaires.