AMR, la maison mère de la compagnie American Airlines sous la protection de la  loi américaine contre les faillites depuis novembre 2011, a demandé un délai de trois mois supplémentaires pour mener à bien sa restructuration. La compagnie et ses créditeurs ont « demandé conjointement que le tribunal des faillites de New York étende la période d'exclusivité accordée à AMR pour déposer son plan de réorganisation jusqu'au 27 décembre 2012 », indique le communiqué. Ce sont les négociations avec les syndicats de personnel qui coincent, American Airlines, ayant décidé de réduire ses coûts en ressources humaines. Ainsi, l’Association des personnels navigants a rejeté la proposition de nouveaux contrats en mai dernier, obligeant la compagnie à renégocier un délai supplémentaire. « Les progrès que nous avons faits récemment en termes de collaboration avec les pilotes et la nouvelle bienvenue que les syndicats (d'employés du secteur aérien) TWU et (de pilotes) APFA vont reprendre les négociations de bonne foi montrent que notre restructuration s'accélère », a rassuré Missy Cousino, porte-parole d’AMR. Rappelons qu’en février, AMR envisageait de réduire les coûts du travail de 20 %. Enfin, la direction AMR s’oppose à une proposition de rachat par US Airways tandis que des salariés font au contraire pression pour que cela se fasse, ce rachat étant seul capable de sauver des emplois d'après eux. Le 29 novembre 2011, American Airlines déposait le bilan, ce qui en faisait la seconde plus importante faillite dans le transport aérien américain après celle de Delta Air Lines en 2005. Mais sa mise sous protection de l’état fédéral, grâce au fameux chapitre 11,  lui permet d’entamer une restructuration tout en se mettant à l’abri de ses créanciers.