L’avionneur européen qui n’a pas vendu d’A380 depuis six mois, reste optimiste pour cette seconde partie de l’année avec trente A380 qui devraient être vendus en 2012, espère-t-il. L’image de l’A380 d’Airbus a souffert ces deniers mois de la découverte de micro-fissures sur les ailes de ces très gros porteurs. Malgré tout, John Leahy, le directeur commercial d’Airbus reste confiant : « Mon but est d'en vendre 30 cette année, ça va être dur mais nous ferons les comptes à la fin 2012 ». Selon lui, le nombre d’aéroports pouvant accueillir plus de 10 000 voyageurs long-courrier par jour sera supérieur à 90 dans vingt ans contre 39 aujourd’hui. « Le trafic aérien va doubler en 15 ans. Ce sera impossible d'y arriver avec toujours plus d'avions. Nous allons le faire avec de plus gros appareils », affirme-t-il. Mais Airbus devra supporter les coûts représentés par les micro-fissures. Si une solution définitive a bien été trouvée, elle ne pourra pas être livrée telle,  avant 2014. Airbus devra donc prendre en charge les réparations jusqu’au 110 ou 120 ème avion construit. Il y en a 74 aujourd’hui. Pour l’histoire, son grand rival Boeing n’a pas cru, lorsque Airbus s'est lancé dans le programme A380, que les compagnies aériennes seraient en demande de très gros porteurs. Elle s’est donc lancée dans le programme de son Dreamliner, avec un grand rayon d'action aussi mais de plus faible capacité voyageurs, tout en prédisant un échec commercial pour le programme de l’A380. C’est aujourd’hui plutôt démenti avec 250 commandes et 50 en option, les statistiques démontrant en outre que le 747 de Boeing, livré à plus de 1 400 exemplaires depuis 1969, ne s'était pas vendu plus vite que l'A380 à ses débuts. D'ailleurs Boeing a sorti depuis une version de plus grande capacité de son très gros porteur emblématique, le 747-8 Intercontinental (467 passagers), qui lui, peine à se vendre en versions passagers avec 36 commandes, mais quoique plus alléchant en version fret (70) .