Boeing a indiqué que le délai de livraison pour un Boeing 777 commandé, supérieur à trois ans, entrave son succès, bien qu’il soit plébiscité par les compagnies pour les vols internationaux. Pour remédier à ce problème de délai d’attente, Boeing compte booster la cadence de production de ces gros porteurs à 8,3 unités par mois au premier semestre 2013 contre une cadence de 7 aujourd’hui. Ce n’est pourtant pas assez vite pour John Wojick, chef des ventes en Amérique du nord qui parle d’une attente « frustrante » à propos des délais. « C'est probablement notre défi le plus grand pour notre département ventes dans l’immédiat, a-t-il déclaré dans une interview. Pour être honnête avec vous, si nous pouvions en fabriquer davantage aujourd'hui, nous pourrions en vendre plus aujourd'hui. » Boeing a construit à ce jour plus de 1 000 B777. Vendu à près de 1 400 exemplaires depuis ses débuts en 1995, mais avec un record de 200 appareils l’année dernière (le précédent record datait de 2005 avec 154 appareils), ce qui a sérieusement bouché l’horizon des délais de livraison, le B777 est aujourd’hui le point faible d’Airbus, qui a arrêté la construction de l’A340, beaucoup plus gourmand en kérosène. Airbus reste aussi dans l’attente de la venue des Airbus A350, la version-900, la plus populaire, étant prévue pour sortir d’usine au premier semestre 2014, deux ans plus tard pour les autres versions -800 ou -1000. Le plus gros opérateur de B777 au monde, avec 102 appareils aujourd’hui dans sa flotte, mais encore 84 B777 en version passagers et 9 en version fret à venir est Emirates.