La grève des contrôleurs aériens français aujourd'hui a conduit à l'annulation préventive de nombreux vols dans les aéroports de l'hexagone. La Direction Générale de l'Aviation Civile (DGAC) a demandé aux compagnies aériennes de supprimer 20% des vols à Paris - Orly le 2 et 3 avril 2012, face à l'arrêt de travail de 48 heures lancé  l'appel des syndicats CFDT, CGT et UNSA qui dénoncent un plan de restructuration du contrôle aérien en province visant selon eux à supprimer "la moitié des services de contrôle d'approche en France métropolitaine avec leurs services supports et de maintenance, la totalité des services régionaux d'information de vol et une partie du contrôle d'aérodrome". Air France précise que seuls ses vols domestiques seront perturbés, et que le trafic sera normal à Roissy – CDG où des retards restent cependant possibles. Ses liaisons en province sont en revanche très perturbées, par exemple à Lyon (18 vols annulés ces deux jours vers et depuis la province), Marseille (14 départs), Nice (6 départs) Montpellier (quatre rotations vers Orly aujourd'hui), Toulouse (10 départs ce lundi), Biarritz, Bordeaux, Lille (deux départs chaque)… La low cost easyJet a de son côté annulé "pour l'instant" 16 vols pour la journée de lundi vers et à Orly, principalement vers et depuis Toulouse mais également vers Nice, Rome, Athènes et Genève. Vueling annonce 8 vols supprimés aujourd'hui à Orly et 6 autres demain, et Norwegian Air Shuttle a supprimé son Bergen – Orly. Aigle Azur a annulé la rotation ZI301:302 entre Orly et Lisbonne, et déplacé le ZI235/236 Orly – Annaba vers le terminal 2B de l'aéroport Charles de Gaulle. Iberia a annulé une rotation Madrid – Orly, et Air Berlin une rotation entre la capitale allemande et Orly.. Dans tous les cas les compagnies aériennes proposent des reports ou changements de réservation gratuits. Rappelons que les contrôleurs aériens sont soumis à une obligation de service minimum, mais qu'ils sont exemptés de la nouvelle loi sur l'encadrement du droit de grève dans le transport aérien qui oblige entre autre les employés à se déclarer individuellement en grève 48 heures avant le début des arrêts de travail.