Le ton est à nouveau monté cette semaine entre Abuja et Londres, le Nigéria ayant sommé les compagnies aériennes anglaises de baisser leurs prix sous peine de leur interdire l’accès à son territoire. Londres a répondu en menaçant le pays d’Afrique de l’Ouest de mesures de rétorsion. Les relations aériennes entre l’Angleterre et le Nigéria ne sont toujours pas au beau fixe. Bien que British Airways ait réduit ses tarifs de 20% sur sa ligne Londres – Lagos en novembre dernier, le compte n’y est toujours pas pour le Nigéria. Le week-end dernier, la ministre des transports a ainsi donné trente jours aux compagnies aériennes étrangères implantées dans le pays pour baisser leurs prix, sous peine de ne plus pouvoir y atterrir. Elles les accusent de pratiquer des tarifs plus élevés pour le Nigéria que pour les autres pays d’Afrique de l’Ouest, notamment British Airways et Virgin Atlantic, dont les billets en première classe et en classe affaires sur un Londres – Lagos serait jusqu’à plus de deux fois plus chers que sur un Londres – Accra, la capitale du Ghana. La Grande-Bretagne a de suite répondu en menaçant les compagnies nigérianes de rétorsion, comme l’interdiction d’atterrir à Londres. Pour rappel, seule Arik Air dessert Londres avec des vols depuis Lagos. La compagnie privée du Nigéria a récemment cessé ses liaisons depuis la capitale Abuja, en expliquant que la Grande-Bretagne ne lui accorde pas les créneaux suffisants à l’aéroport d’Heathrow.