Après les Etats-Unis, la Chine et la Russie, l’Inde devrait à son tour interdire à ses compagnies aériennes de s’acquitter de la taxe carbone européenne, mise en place le 1er janvier dernier. Face à l’Europe et son système d’échange de quotas de CO2, l’Inde aussi hausse le ton. Comme les Etats-Unis, la Chine et la Russie, elle envisage d’interdire à ses compagnies aériennes de payer la taxe carbone et menace l’Europe de représailles : « Il y a beaucoup de mesures que nous pourrions prendre si l'Union européenne ne revenait pas sur ses demandes. Nous avons le pouvoir de l'économie », a expliqué un haut responsable gouvernemental indien. New Delhi pourrait donc imiter la Chine, qui a annulé les commandes de 45 Airbus depuis le début de l’année, au grand dam du constructeur européen. Rappelons que la taxe carbone a été instaurée par l’Europe pour lutter contre le réchauffement climatique. Toutes les compagnies décollant ou atterrissant sur le vieux continent doivent désormais « acheter » 15 % de leurs émissions de CO2, une part qui ira en augmentant parallèlement avec la croissance du trafic aérien. Une compagnie n'observant pas ces règles s'expose à une taxe de 100 euros par tonne de carbone émise hors quotas autorisés. L'UE peut aller jusqu'à l'interdire de desservir des aéroports européens. Une menace qui ne semble pas faire trembler la Chine et l’Inde.