Avec zéro commande en février, le constructeur aéronautique européen se fait largement distancé au terme des deux premiers mois de l’année, par son grand rival Boeing. 385 commandes nettes pour Boeing. 91 pour Airbus. Le début d’année se révèle très à l’avantage de Boeing en ce début d’année 2012 concernant les commandes engrangées par les deux avionneurs. Non seulement l’avionneur européen n’enregistre aucune commande sur le mois de février, mais ses annulations passent mal comme celles de Cathay Pacific qui a refusé six A350-900 et l’instauration de la taxe carbone pèse sur son horizon, la Chine menaçant de bloquer celles de 45 appareils (10 A380 et 35 A330). L’Américain bénéficie surtout de la lancée retardée de huit mois par rapport à Airbus de son B737MAX, le concurrent de l’A320neo. L’année dernière, Airbus  a largement capitalisé sa victoire en terme de commandes – 1419, un record dans l’histoire de l’aéronautique!- sur Boeing grâce à sa stratégie plus précoce de remotoriser son avion phare. « Nous avons plus de 1 100 options et notre but cette année, est d’en faire des commandes fermes », répliquait Jim Albough, patron de la division aviation civile chez Boeing le 22 février dernier à Singapour. Il compte en vendre 2 000 avant sa mise en service prévue en 2017, un an après Airbus. L’avance de Boeing devra cependant être appréciée plus en finesse à l’issue du prochain salon aéronautique de Farnborough (Grande-Bretagne) en juillet prochain, où les constructeurs, notamment Airbus, aiment à annoncer à la file les annonces de commandes de la part de leurs clients. Et cette année, John Leahy, le super VRP d’Airbus a prévenu qu’il prévoit d’annoncer sa  10 000è vente d’avions Airbus sous sa houlette, lors du salon de Farnborough. Un record là aussi qui n’est pas prêt d’être égalé.