Un jeune photographe vivant au Canada était accusé de petits larcins à bord des vols d’Air France notamment. Il a été condamné vendredi 9 mars au tribunal de Champ-Fleuri de la Réunion à 2 000 euros d’amende. Le 8 décembre dernier suite à une plainte d’Air France, un photographe de 28 ans, originaire de Saint-Leu (La Réunion) et vivant au Canada, était pris la main dans le sac à l’aéroport de Gillot de La réunion avec trente petits objets à l’effigie d’Air France, Air Austral et Air Mauritius. Au bout de 36 heures de garde à vue, il est remis en liberté mais néanmoins mis en examen pour vol de petits objets (nappes, vaisselles, couvertures…) appartenant à différentes compagnies aériennes lors de ses fréquents voyages aériens et revente sur Internet. Le préjudice est alors estimé à 10 000 euros sur trois ans, car les années antérieures à 2008 restent sous prescription. Son affaire jugée en son absence mais avec celle de son avocat au tribunal de Champ-Fleuri a quelque peu dégonflé son affaire, mais les chiffres antérieures à 2008 restent impressionnants. En 2003, il débute petitement avec la vente avérée (pas le vol) de 13 articles. Et 615 objets vendus en 2004, l’année record avec un butin estimé à 12 000 euros. Mais les trois années prises en compte par le tribunal (de 2008 à 2011), ce sont 189 objets revendus (couverts, services à café, coupelles à pains…) sur eBay, le site de vente aux enchères en ligne. Le bénéfice est estimé à 1 692 euros, et non 10 000 euros comme initialement annoncées lors de sa mise en examen. Son avocat,  l’a présenté comme un garçon, photographe professionnel, passionné d’objets d’art, et de bonne foi, relevés de comptes bancaires à l’appui. « Les objets ont été achetés sur le site d’Air France ou encore dans les brocantes et des associations de charité à Montréal ! Il ne faisait que les revendre à d’autres collectionneurs comme lui », a-t-il plaidé. Sur 100 euros vendus et après déductions des frais eBay, comptes Paypal, et de transport, seuls un tiers lui retombait finalement dans la poche. Aucune des compagnies aériennes n’était présente pour réclamer réparation du préjudice. Le jeune homme qui avait été retrouvé grâce à son adresse IP a finalement été condamné à 2 000 euros d’amende. Le tribunal n’a donc pas retenu les quatre mois de prison avec sursis requis par le parquet.