Selon le PDG d’EADS, maison-mère de l’avionneur européen, la Chine bloque des achats d'Airbus par ses compagnies, en représailles à la taxe carbone. Louis Gallois demande donc à Bruxelles de renoncer à cette taxe. Présentant ce matin les résultats du groupe d’aéronautique et de défense, Louis Gallois, PDG d’EADS, est revenu sur l’impact sur les ventes d'Airbus de l’instauration de la taxe carbone européenne en janvier dernier. Le gouvernement chinois a ainsi gelé toute décision d'acquisitions de gros porteurs européens, précisément 35 A330 et 10 A380 que souhaitent commander les compagnies chinoises. Six des A330 bloqués devaient être livrés en 2013 et dix-neuf en 2014, a précisé Louis Gallois. Ces mesures de représailles impacte donc directement Airbus qui voulait augmenter ses cadences de production à onze A330 par mois à partir du deuxième trimestre 2014. Louis Gallois a donc plaidé pour que Bruxelles revienne sur sa taxe et privilégie une solution mondiale et pas seulement européenne. Une position partagée avec le président de l’Association internationale du Transport aérien (Iata). Tony Tyler, a appelé mardi dernier l'Union européenne à différer l'introduction de la taxe carbone et à accepter une "approche globale" du problème des émissions de CO2 au sein de l’Organisation de l'aviation civile internationale (OACI). Cette dernière doit présenter des propositions pour un système basé sur des mesures de marché lors de sa prochaine assemblée générale dans un an et demi.