Un A340-300 d’Air France de Paris à Bogota s’est dérouté pour un atterrissage d’urgence aux Açores après le déclenchement d’une alarme incendie. Des passagers ont parlé de perte brutale d’altitude créant la panique à bord, ce qu’a démenti Air France. L’A340-300 d’Air France  parti lundi 5 mars de Paris Charles de Gaule avec 288 passagers à bord et à destination de Bogota en Colombie était en route au-dessus de l’océan Atlantique quand une alarme incendie s’est déclenchée. Le commandant de bord a décidé de se dérouter vers l’aéroport Lajes sur l’île de Terceira aux Açores (Portugal) pour un atterrissage d’urgence vers 13h30 lundi. Air France a confirmé l’incident en indiquant que « après vérification, le déclenchement de l’alarme s’est avéré intempestif ». En revanche, le porte-parole a démenti les informations de passagers parues dans divers quotidiens britannique ou suédois décrivant émission de fumée et perte d’altitude. En effet, des « passagers colombiens avec la nationalité britannique » ont affirmé au quotidien britannique The Guardian que chacun se disait adieu alors que l’avion perdait rapidement de l’altitude (2000 pieds). « Nous avons regardé par le hublot et la mer était juste en dessous de nous. Le carburant se déversait sur les ailes. Les gens se disaient adieu les uns aux autres. Nous avons pensé que nous allions mourir », ont affirmé Euclides et Rosa Montes. Un quotidien suédois Expressen a évoqué quant à lui, via le témoignage d’un passager de l’avion (Eden Victoria Erlandsson) de scènes de « panique totale », l’équipage « suait », des passagers « criant et faisant leurs prières ». « Il n’y a eu aucune émanation de fumée, il n’y a eu aucune perte brutale d’altitude de l’appareil ou de mouvement de panique, même si certains passagers ont pu être surpris d’apprendre que l’avion était dérouté », a assuré un porte-parole d’Air France. Les passagers ont dormi sur place et ont pu être acheminés grâce à un autre A340-300 dépêché depuis Paris Charles de Gaulle. Ils ont rejoint Bogota avec 24 heures de retard. L’enquête a révélé que l’alerte incendie aurait été déclenchée par l’émanation d’une fumée due à un court circuit, indique The Aviation Herald.