La future compagnie aérienne Air CEMAC a décidé de rompre avec la South African Airways (SAA), qui était jusque là sa partenaire stratégique. Nouveau rebondissement dans le projet d’une compagnie aérienne commune aux six pays de la Communauté Economique et Monétaire d’Afrique Centrale, la CEMAC (Cameroun, Centrafrique, Congo, Gabon, Guinée Equatoriale et Tchad) : le futur transporteur vient de rompre son partenariat stratégique avec South African Airways. Les deux parties n’ont pas trouvé d’accord concernant la base d’Air Cemac. Le siège de la compagnie se trouvera à Brazzaville (République du Congo), mais SAA voulait que son hub soit à l’aéroport Douala (Cameroun). Mais comme l’explique  le président du conseil d’administration d’Air Cemac, ce n’était « pas au goût des autorités congolaises ». Finalement, Air Cemac aura bien sa base à Brazzaville. Les ministres de la CEMAC se sont également accordés sur la certification d’Air CEMAC par l’autorité aéronautique du Cameroun. Reste que la rupture avec SAA pose un sérieux problème de financement pour la future compagnie aérienne. En effet, SAA détient 40 % des parts d’Air Cemac, contre 5% pour chaque pays membre, 15% pour la Banque de Développement des Etats de l’Afrique Centrale et le reste aux investisseurs privés. Le projet d’une compagnie aérienne commune au Cameroun, au Centrafrique, au Congo, au Gabon, à la Guinée Equatoriale et au Tchad est née à la suite de la disparition d’Air Afrique en 2002. La future compagnie, qui aura pour vocation de relier les capitales des six pays, est très attendue dans une région où les liaisons aériennes sont très compliquées et souvent très chères.