Au troisième jour du mouvement de grève qui doit se terminer normalement demain jeudi 9 février à minuit, la situation reste « calme en aéroports », selon Air France. Il y a surtout une rencontre prévue entre pilotes et gouvernement pour discuter du service garanti, à l’origine du conflit social. Le Syndicat national des pilotes de ligne (SNPL), majoritaire chez Air France, sera présent au ministère des Transports, à la rencontre prévue par le gouvernement vendredi prochain. « On ira à la réunion (…) avec en tête que ce que l’on obtiendra ou pas à cette réunion conditionnera la suite du mouvement », a fait savoir à l’AFP Yves Deshayes, président du SNPL, qui précise que le préavis de grève qui doit se terminer jeudi 9 février à minuit est reconductible. Malgré un taux de grévistes des pilotes annoncé à 60 % par le SNPL (30 % selon Air France auxquels il faut ajouter 15 % chez les hôtesses et stewards), la compagnie aérienne française qualifie la situation de ce mercredi 8 février à midi, de « calme » dans les aéroports avec un nombre d’annulations « à chaud », soit à la dernière minute, « très limité ». « Aucun vol long-courrier n’a, à 12 heures, été annulé à chaud, indique Air France. Sur le réseau moyen-courrier, les annulations « à chaud » ont concerné ce matin 5 % des vols. » Rappelons que les annulations à chaud, sont celles qui exacerbent le plus les passagers, ces derniers ne pouvant être prévenus par SMS du report ou de l’annulation. Air France indique avoir envoyé à midi plus de 150 000 SMS pour prévenir d’un changement de l’état de vol depuis le début du conflit. Selon ses prévisions, Air France prévoit d’assurer aujourd’hui  60 % de son programme long-courrier et 70 de celui du court et moyen-courrier. Hier, il a réalisé hier 75 % de ses vols long-courriers, soit au-dessus de ses prévisions qui étaient établies à hauteur de 50 %.