Le trafic devrait être fortement perturbé en France en début de semaine prochaine, voire au-delà. En effet, le Syndicat nationale des pilotes de lignes (SNPL) a annoncé que près de 73% de ses adhérents seraient prêts à s’engager dans un conflit national au-delà du préavis de grève déjà déposé du 6 au 9 février. La mobilisation semble grossir chez les syndicalistes pour protester contre le projet de loi de service garanti dans le transport aérien. Le SNPL, principal syndicat de pilotes et majoritaire chez Air France, easyJet, Transavia, Air Méditerranée et XL Airways, annonce déjà une très forte participation de ses troupes (73%). Et ces dernières seraient même prêtes à s’engager au-delà des quatre jours de grève prévus en début de semaine prochaine. Le SNPL se réunira donc vendredi pour décider de sa stratégie et de la possibilité de continuer la grève après le 9 février ou de déposer un nouveau préavis pour la fin du mois. Suite à cette première réunion, une intersyndicale avec l’UNAC, Lutte Ouvrière et la CGT Air France, qui participent au mouvement, doit se tenir et annoncer en fin d’après-midi la position retenue. Le trafic pourrait donc être fortement perturbé dans le ciel français. En effet, outre les pilotes, Lutte Ouvrière appelle « tous les travailleurs du secteur, qu’ils travaillent pour les compagnies aériennes, au sol ou dans les avions, ou pour Aéroports de Paris (ADP) ou encore pour leurs multiples sous-traitants » à se mettre en grève. Le Sénat doit examiner le projet de loi encadrant le droit de grève dans le secteur aérien le 15 février. Ce texte prévoit des obligations à la fois pour les salariés grévistes et les entreprises: les employés doivent sous peine de sanctions faire une déclaration individuelle de participation 48 heures avant le jour de grève. Et s’ils décident de renoncer à participer au mouvement ou de reprendre le travail, leur employeur doit être prévenu 24 heures à l’avance. En contrepartie, les compagnies aériennes et les aéroports doivent désormais présenter des prévisions de trafic au plus tard 24 heures avant le début de la grève.