La compagnie aérienne marocaine, qui a mis en place un plan de restructuration pour faire face à ses difficultés économiques, a aussi décidé de réduire ses activités en France avec la fermeture d’agences et donc des licenciements. La France reste l’un des principaux marchés de Royal Air Maroc (RAM), qui y réalise 35% de son activité. Pourtant la compagnie marocaine y réduit aussi sa présence. Après avoir supprimé ses lignes Agadir – Lyon et Fès – Lyon et réduit ses fréquences entre Marrakech et Lyon, elle s’apprêterait ainsi à fermer ses agences en province, comme Marseille, Nice, Strasbourg, Bordeaux, Nantes ou Lyon. Son plan social, lancé en août dernier et qui prévoit le départ volontaire de 1560 salariés, touche donc aussi la France. Au total, la RAM devrait se séparer de 30 salariés sur les 75 qu'elle emploie dans l'hexagone. Ayant de plus en plus de mal à faire face à la concurrence notamment des low cost (Air Arabia, Jet4you, easyJet ou encore Ryanair) et la hausse du prix du carburant, la compagnie nationale marocaine a mis en place à la fin de l’été un plan de restructuration, qui comprend donc des licenciements, mais aussi la suppression d’au moins dix avions (dont ses quatre Airbus A321) et l’abandon de certaines lignes afin de réduire le coût par siège de 20%. Alors qu’elle perdait environ 2 millions d’euros par semaine, son salut est venu de l’Etat marocain qui a accepté le 21 septembre dernier d’injecter 145 millions d’euros dans les caisses de la RAM.