Le PDG de la compagnie aérienne marocaine a fait un point, vendredi dernier, sur le plan de départ volontaire lancé en septembre dernier. Sur 1.560 départs prévus, 1087 ont été acceptés, dont 790 sont déjà effectifs. Dans une interview donnée au Matin du Sahara et du Maghreb, Driss Benhima, patron de Royal Air Maroc (RAM), s’est félicité des « bonnes conditions » dans lesquelles se déroule le plan social de réduction des coûts opérationnels, alors que 70% de l’objectif est rempli (1087 départs sur 1560 prévus). Et dans un communiqué, la RAM assure que les 297 autres départs doivent s'étaler sur les semaines qui viennent. Dans son interview, Driss Benhima est revenu à mots couverts sur les quelques difficultés rencontrées lors de la mise en place de ce plan de licenciement, affirmant qu’il y avait eu une « cinquantaine de cas moins consensuels ». Pourtant, en octobre dernier, une centaine d’employés de la RAM avaient manifesté à Rabat pour dénoncer des départs et mises en congés forcés. Ayant de plus en plus de mal à faire face à la concurrence notamment des low cost (Air Arabia, Jet4you, easyJet ou encore Ryanair) et à la crise qui a suivi le printemps arabe, la compagnie nationale marocaine a lancé son plan de départs volontaires en août dernier. Elle perdait alors environ 2 millions d’euros par semaine. Rappelons par ailleurs, que la RAM a mis en place un plan de restructuration de son activité, qui comprend la suppression d’au moins 10 avions et l’abandon de certaines lignes afin de réduire le coût par siège de 20%. Mais son salut est venu de l’Etat marocain qui a accepté le 21 septembre dernier d’injecter 145 millions d’euros dans les caisses de la RAM.