La compagnie aérienne low cost Ryanair a définitivement fermé sa base de Barcelone – Reus dimanche dernier, poursuivant sa migration vers El Prat, le principal aéroport de la capitale catalane. Les trois Boeing 737-800 de la compagnie à bas coûts irlandaise ne sont plus basés à l'aéroport de Reus, près de Tarragone, depuis le 30 octobre 2011, conséquence du désaccord sur les subventions avec la Generalitat, le gouvernement catalan. Une centaine d'employés ont été du coup licenciés, mais plus de 600 directs et indirects sont menacés. Ce qui n'empêchera pas Ryanair de continuer à y proposer des vols depuis 28 aéroports, parmi lesquels Beauvais, Charleroi, Marrakech ou Nador, mais pas avant avril 2012. Les autres opérateurs présents à Reus n'opèrent également que des vols saisonniers, Jet2 depuis Manchester, Jetairfly depuis Bruxelles ou Sky Work Airlines depuis Berne, sans compter un grand nombre de charters. Inaugurée en novembre de 2008, la base de Reus a vu le spécialiste du vol low cost transporter plus de 5 millions de passagers et générer plus de 500 millions d'euros de dépenses touristiques. La low cost reproche notamment au gouvernement catalan de lui refuser des aides sous prétexte qu’il n’a plus d’argent, alors qu'il "accorde 20 millions d’euros à des compagnies proches de la banqueroute comme Spanair." Une autre base barcelonaise à également fait les frais de la mésentente financière entre les deux parties, celle de Gérone où Ryanair a diminué de moitié les lignes opérées cet hiver (23 contre 46) et réduit ses activités de plus de 60% via des réductions de fréquences, ne laissant sur place que trois de ses six avions. Mais les liaisons disparues ont commencé à réapparaître dans le principal aéroport de Barcelone, El Prat, comme par exemple la route vers Londres – Stansted qui sera inaugurée le 1er décembre – sur un axe déjà bien desservi par easyJet, British Airways ou CityFlyer.