La compagnie aérienne des Seychelles publie des résultats financiers en baisse pour l’exercice 2010-2011. Une situation que devra relever son futur directeur général Bram Steller. Après avoir présenté pendant une dizaine d’année un exercice bénéficiaire, Air Seychelles enregistre pour la seconde année consécutive d’importantes pertes, qu’elle attribue notamment à la hausse du prix du pétrole. Sur l’exercice 2010 -2011, la compagnie affiche une perte nette de 12,5 millions d’euros pour un chiffre d’affaires de 112 millions d’euros. Elle a transporté 394 843 passagers, dont 53 776 vers la France (+19% par rapport à l’année précédente), un marché qu’elle partage avec Air France et sur lequel elle affirme être le leader. Par contre, elle perd des clients sur sa ligne entre Mahé et Londres. C’est donc d’une situation quelque peu difficile dont va hériter Bram Steller, le nouveau général qui droit prendre ses fonctions le 1er octobre prochain. Cet ancien de KLM, Kenya Airways et Jet Airways devra protéger la compagnie seychelloise de la concurrence notamment d’Emirates qui est passée fin mars de sept à dix vols par semaine depuis Dubaï et Etihad qui doit ouvrir une ligne pour Mahé en novembre. Rappelons qu’Air Seychelles fait partie d’un groupe de 15 compagnies aériennes (Air Austral, Air Mauritius, Air France, Comair, Air Madagascar, Condor, Corsairfly, Emirates, South African Airways, British Airways, Transaero, Meridianafly et Edelweiss) ayant signé un accord pour une meilleure accessibilité des îles Vanille, à savoir les îles du sud ouest de l’Océan indien (La Réunion, Les Seychelles, Maurice, etc.). Aujourd’hui dotée de 5 Boeing, l’une des plus petites compagnies internationales au monde devrait optimiser le coût de revient de ses dessertes européennes où elle est en situation de quasi monopole (Paris, Londres, Milan et Rome) depuis l’archipel de l’Océan indien avec l’arrivée en 2012 de deux B787 Dreamliner.