Publié le 5 novembre 2024 à 20h00
Le TGV arrive à Brussels Airport
Publié le 14 septembre 2011 à 16h47 par Alain Nguyen
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PauxCourrouges a commenté :
15 septembre 2011 - 11 h 00 min
Quelques commentaires sur cette “grande nouveauté”:
– L’aéroport de Bruxelles a été le premier en Europe, voire au monde, à être doté d’une liaison ferrée le reliant au centre ville, ceci dès 1955 et le début des opérations sur la plateforme Melsbroek-Zaventem et donc avant même la construction du terminal côté Zaventem. Il aura fallu plus d’un demi-siècle pour transformer cette courte ligne en cul-de-sac de 12 km pour que puissent l’emprunter par les déviations du “Diabolo” et les trains circulant sur la ligne d’Anvers et ceux vers Louvain et Liège.
– La Sabena était à l’époque très innovante, elle avait même expérimenté des liaisons vers Paris en hélicoptère. Ce qui lui valut déjà d’avoir à faire bon ménage avec la SNCF: L’hélicoptère s’avérant fragile et sujet aux intempéries, il parait que presque un voyage sur deux s’achevait dans un champ près d’une gare du côté de Cambrai ou Valenciennes, avec transbordement sur un autorail SNCF dépêché pour cette réserve.
– A la suite de la perte du Congo, la Sabena est quasiment entrée en catalepsie. De 1962 jusqu’à sa liquidation il y a dix ans elle ne connut plus qu’un seul exercice où elle équilibra ses comptes, eut donc à se serrer régulièrement la ceinture. La “liaison rail-aéroport” fut laissée à péricliter, sans que personne ne s’en préoccupe. On lui retira son quai “dédié” en gare centrale, ce qui explique éventuellement les retards systématiques à l’entrée sur la liaison nord-sud, on lui laissa son matériel hors d’âge…et il semble qu’on fit tout aussi pour qu’aucun voyageur ne soit renseigné sur l’existence de cette alternative (relativement) fiable et bon marché au bus ou au taxi.
– Pendant ce temps le “modèle économique” de la Sabena misait pour sa survie entre autres sur deux piliers: Les juteuses liaisons d’affaires vers les métropoles voisines (Paris-Bruxelles était l’une des liaisons aériennes tarifées le plus cher au monde), et le “parasitage”du marché français en proposant des liaisons à des prix de dumping entre l’Afrique et la France, via Bruxelles. On voyait ainsi 90% des passagers juste débarqués du vol d’Abidjan aux aurores se précipiter vers les guichets de correspondance de Zaventem pour prendre le premier vol pour Paris ou une métropole régionale française.
Les “juteuses liaisons d’affaires vers le voisinage” ayant soit disparu (vers Paris) soit pris du plomb dans l’aile (Londres, à un bien moindre degré Francfort) à la suite de l’extension des réseaux de train à grande vitesse, la “nouvelle Sabena”, alias Brussels Airlines, est encore plus contrainte de miser sur la poursuite de son “parasitage” du marché français. C’est d’ailleurs à cette seule fin qu’elle a maintenu ce qui reste désormais l’unique desserte aérienne Bruxelles-Paris, ses un à deux vols du matin en correspondance avec ses services intercontinentaux.
On peut supposer qu’elle lui coûte très cher, surtout en considérant les tarifs “discounts” qu’elle doit proposer pour placer ses vols avec changement à Bruxelles sur le marché Afrique-France. Le recours au train peut constituer une alternative intéressante*.
– Sauf que tant Air France que KLM se sont aperçu que ce recours au train était très intéressant pour venir chercher des voyageurs au coeur de Bruxelles pour les amener en moins de 90 minutes directement sous leus “hubs” de Schiphol et Roissy, d’où sont proposées entre cinq et dix fois plus de destinations et/ou fréquences intercontinentales.
Et l’une et l’autre pratiquent ce parasitage de la compagnie belge, Air France avec un franc succès, KLM avec les gros soucis que causent les retards à la mise en service des rames “Fyra”, entre autres la quasi-faillite de sa filiale commune “High Speed Alliance” avec les cf néerlandais.