Aujourd’hui 12è aéroport en termes de trafic passagers total, mais quatrième derrière Londres Heathrow, Paris CDG et Francfort, en termes de trafic international, c’est-à-dire sans prendre en compte les passagers du réseau domestique, Dubaï continue sa progression et pourrait dépasser d’ici la fin de l’année les aéroports de Hong Kong et Paris Roissy CDG pour devenir le second aéroport international au monde. En juillet 2011, l’aéroport de Dubaï (Code Iata DXB) a transporté 4,7 millions de passagers, soit une hausse de 9,7 % par rapport au même mois de l’année dernière (+ 400 000 passagers). Il a du même coup dépassé l’aéroport international de Francfort (FRA) en Allemagne en termes de passagers internationaux mensuels pour devenir le n°4 au monde derrière Londres Heathrow, Paris CDG et Hong Kong.  Mais l’ambition de Dubaï ne s’arrête pas en si bon chemin. Ainsi, Paul Griffiths, patron de Dubai Airports, qui espère avoir 50 millions de passagers cette année, a avoué espérer prendre la place de numéro 3 avant la fin de l’année en termes de trafic international. Selon une analyse du Centre d’aviation Asie Pacifique (CAPA), cela pourrait même aller plus vite. DXB pourrait en effet devenir à partir de novembre 2011, en termes d’offre capacité sièges mensuels, le second plus grand aéroport international au monde dépassant à la fois Hong Kong et Paris CDG. Ce qui la placerait sur les talons d’Heathrow pour 2012. Mais la grande force de celui qui ambitionne de devenir le n°1 en 2015, est surtout qu’il possède une marge de progression que n’ont pas forcément les autres aéroports. Le principe de hub global Dubaï bénéficie de sa position entre l’Est (l’Asie) et l’Ouest(Europe, Amérique du nord, Amérique latine) et de son modèle basé sur le principe de hub global, les passagers venant d’un pays, en transit par Dubaï avant de repartir vers une autre lointaine destination.  DXB est utilisé à 60 % par Emirates et sa flottille d’Airbus (15 aujourd’hui mais encore 75 en commande). La low cost Flydubai y a également établi sa base. 130 autres compagnies aériennes y sont répertoriées pour 220 destinations. Des majors bien sûr, mais aussi de plus modestes, de la région du Moyen-Orient comme Saudi Arabian Airlines, Middle East Airlines, Kuwait Airlines, Oman Air, Royal Jordanian, aussi bien que par des compagnies plus éloignées comme SriLankan Airlines, Jat Airways, Nepal Airways, Ukraine International Airlines… la liste est longue. 29 portes d'embarquement pour A380 L’aéroport de Dubaï (Code Aita DXB) peut encore augmenter sa capacité de transport de 50 %. Des travaux sont toujours en cours pour la porter rapidement à 80 millions de passagers annuels. 29 portes pour embarquer les passagers d’A380 sont prévues. DXB pourrait ainsi devenir en 2017 l’aéroport ayant la plus grande capacité d’accueil passagers, tout en portant sans discontinuer des améliorations à ses terminaux. Force et faiblesse des concurrents A l’inverse, Heathrow (LHR), premier aéroport au monde aujourd’hui en trafic de passagers internationaux, est à la limite de la saturation avec ses deux pistes exploitées à leur capacité maximum (et l’impossibilité d’en construire une troisième par manque d’espace). Paris Roissy CDG est plus serein de ce côté avec ses quatre pistes fonctionnant à peine à 75 % de leur capacité maximale. CDG se situe en outre au 3è rang des aéroports offrant le plus grand nombre de places de stationnements pour les appareils, avec 235 places, soit derrière ceux de l’aéroport international O’Hare de Chicago et celui d’Hartsfield-Jackson à Atlanta. Enfin, CDG est (encore longtemps ?) au premier rang des aéroports possédant aujourd’hui le plus grand nombre de portes d’embarquements avec 210 portes. L’aéroport de Francfort (FRA) a atteint quasiment sa capacité maximale avec un troisième terminal en construction en cours mais envisage de construire une quatrième piste d’atterrissage. Mais dans le cas où l’aéroport s’agrandirait, un accord a été conclu avec le voisinage qui se plaint des nuisances sonores, pour que le trafic soit interdit entre 23 et 5 heures du matin. Ce qui forcément limiterait les possibilités d’augmenter son trafic. Ce n’est pas le cas du nouvel aéroport de Hong Kong depuis 1998 (HKG) qui se trouve sur une île artificielle et dont l’éloignement de la ville lui permet de fonctionner 24h/24 contrairement à l’ancien aéroport international Kai Tak, qui se trouvait en centre ville. Il draine le plus gros trafic passagers d’Asie. Mais cet aéroport doit malgré cela faire face avec ses deux seules pistes à des contraintes d’espace aérien et envisage la construction d’une troisième piste. Cet aéroport soit dit en passant, est l’un des trois aéroports mondiaux à avoir porté les cinq étoiles du classement Skytrax avec Singapour Changi et Seoul Incheon. Et si Pékin... Enfin, si Heathrow se fait rattraper par Dubaï en termes de passagers internationaux, il reste que le trafic domestique des Emirats Arabes Unis ne lui permet pas d’en faire de même toutes catégories de passagers confondus. L’année dernière, c’était l’aéroport de Pékin qui rattrapait à la seconde place Heathrow en termes de trafic total  (passagers domestiques et internationaux), ces deux-là restant derrière l’aéroport Hartsfield-Jackson d’Atlanta aux Etats-Unis avec ses 88 millions de passagers transportés.