Le gouvernement letton s’est finalement décidé à aider la compagnie aérienne airBaltic, en proie à de grosses difficultés financières. Principale condition de cette aide : que son pdg, soupçonné de détournements de fonds, démissionne. Malgré ses efforts pour rationaliser son réseau avec une diminution de ses fréquences et des suppressions de lignes (deux depuis début juillet et deux autres à venir en septembre), airBaltic a désespérément besoin de nouveaux capitaux, suite à une perte d’environ 69,5 millions de dollars l’année dernière. Le gouvernement letton, principal actionnaire avec 53%, a donc décidé de renflouer ses caisses, soit par un investissement dans le capital, soit par le rachat d’actions. Mais cette aide ne va pas sans conditions, au premier rang desquelles le départ de l’actionnaire privé et pdg Bertolt Flick (47% des parts) de la tête de la compagnie. Depuis juin dernier, le gouvernement s’interroge en effet sur la transparence du travail de Bertolt Flick et soupçonne une possible fuite de capitaux vers des comptes offshore. Le Premier ministre Valdis Dombrovskis a par ailleurs insisté sur le fait que l’aéroport de Riga (la capitale lettone) doit rester la base de la compagnie aérienne.