Comme annoncé mi-mai, le gouvernement roumain mettra en vente 20% de ses actions de la compagnie aérienne nationale, afin de répondre à la demande du Fond Monétaire International (FMI) et de l’Union Européenne. Le ministère du Transport Roumain, qui détient 96,95% de TAROM, a annoncé qu’il mettrait bientôt en vente un paquet d'actions équivalant à 20% du capital de la compagnie par le biais d'une offre publique à la bourse de Bucarest. La date de cette mise en vente sera fixée ultérieurement. Alors que le FMI demandait que la Roumanie trouve un investisseur stratégique pour sa compagnie aérienne en échange du renouvèlement de son prêt, le gouvernement finalement exclu, en mai dernier, la privatisation pure et simple de TAROM. Il justifiait ce choix par le retour progressif à l’équilibre de sa compagnie aérienne. Alors qu’en 2009, TAROM enregistrait 21 millions d’euros de perte pour 176.000 euros de bénéfice, elle aurait atteint 387 millions d’euros de bénéfice en 2010. Un montant à peu près égal à ses dépenses, selon Mediafax. A la tête d’une flotte de 26 appareils, la compagnie membre de l’alliance SkyTeam dessert 53 destinations en Europe, Afrique et au Moyen-Orient, et a transporté 2,2 millions de passagers en 2010. En contrepartie de ses aides financières, le FMI demande généralement aux pays de se séparer d’une partie de leurs entreprises d’Etat, dont leurs compagnies aériennes et leurs aéroports. Ainsi, il a récemment imposé au Portugal de privatiser TAP Portugal et à la Grèce ses aéroports.