Publié le 5 novembre 2024 à 20h00
Côte d’Ivoire: une nouvelle compagnie en janvier 2012
Publié le 15 août 2011 à 08h00 par François Duclos
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Jean-Dominique Cartier a commenté :
16 août 2011 - 12 h 04 min
Point de vue : viabilité des projets de lancement de compagnies en Afrique sub-saharienne, par Jean-Dominique CARTIER, expert Revenue Management.
Depuis la disparition d’Air Afrique, le besoin de transport aérien régional n’est qu’imparfaitement satisfait par les quelques compagnies nationales sub-sahariennes. La majorité des expériences en cours est plus ou moins chancelante. Les tentatives purement nationales restent économiquement très risquées et difficilement viables sur le long terme. Ces expérimentations dans des cadres strictement nationaux devront faire place à des créations de compagnies plurinationales dans le cadre d’ententes politico-économiques durables. Une ou deux compagnies liées à un ou deux ensembles économico-politiques solides pourraient seules être des succès. Ce qui principalement mine les expériences en cours est le besoin de justifier la création de la compagnie (forcément nationale) par des dessertes long courrier le plus souvent vers les anciennes “attaches” coloniales européennes. Même si les trafics entre les pays d’Afrique sub-saharienne et l’Europe sont importants
en volume, ils sont déséquilibrés : les passagers sont majoritairement des allochtones se rendant en Afrique pour “affaires”, alors que les autochtones sont moins nombreux à se rendre en Europe et le font pour des raisons majoritairement politiques. Les africains de la diaspora ne se déplaçant vers leur pays d’origine respectifs qu’à un rythme souvent bien inférieur et dans le courant l’été septentrional. Ce trafic de deux mois ne peut à lui seul palier le manque de trafic global généré par les autochtones. L’économie de ces dessertes long courrier ne peut pas être assurée dans de telles conditions. Sur le plan régional, les trafics moyen-court courriers sont globalement plus équilibrés mais trop faibles pour pouvoir supporter des dessertes par deux compagnies nationales “bout de ligne”. Les trafics ainsi générés sont souvent si faibles que ces lignes devraient être effectuées avec des avions turbopropulseurs. Les réseaux nationaux et régionaux so
nt unitairement trop petits pour pouvoir en assurer la promotion vi
d’embryonnaires systèmes de fidélisation. Les politiques de privatisation souvent imposées par les organismes préteurs vont à l’encontre des créations avec des fonds multinationaux. Sur tous les plans (longueur et nombres des lignes desservies) la faiblesse des trafics plaide pour la création de compagnies supranationales. Ces compagnies devraient être les émanations des organisations plutôt économiques, telles la CEMAC.
Alors, me direz-vous, pourquoi Air Cemac, qui sur le papier semble être le meilleur choix possible, tarde-t-elle tant à voir le jour ? En fait, ces “montages” sont complexes et nécessitent des modes de gouvernances très solides. Les moyens et expertises autochtones pour les mettre en œuvre font parfois défaut. Dés lors on fait appel à des moyens extérieurs. Les aides provenant de compagnies aériennes du continent ne semblent pas très bien fonctionner non plus et les objectifs des “aidants” ne convergent pas forcément avec ceux des « aidés ». Je crois fondamentalement que l’idée de départ d’Air Cemac est la bonne. Il faudra certainement plus de volonté et une meilleure coordination pour y arriver. Je suis personnellement confiant dans cette voie qui me parait être la seule techniquement viable car la seule qui permet de choisir vraiment des voies et moyens indépendants. On voit bien combien les expériences “nationales” actuelles ou passées basées sur
l’espoir qu’une supposée fierté nationale – rarement rencontrée dans des états aux frontières résultant d’un partage colonial – fera venir tous les natifs et tous les expatriés descendants de natifs du pays, dans les avions de la “Compagnie nationale”, sont démenties pas les faits. Entre des unités nationales non pérennes sur le moyen terme d’une part, et une entité supranationale capable de mobiliser les énergies et moyens nécessaires d’autre part, le choix est évident. Faute de création rapide de cette compagnie supranationale, trop d’expériences purement nationales risquent d’en empêcher le lancement. Il y a donc une urgence relative. Mais faut-il repartir de zéro ? Je n’en suis plus persuadé.
En conclusion, je crois possible la création d’une compagnie aérienne « supranationale » assurant dans un premier temps sa pérennité sur un réseau limité aux dessertes régionales. Après avoir équilibré ses comptes sur ce réseau régional via un hub géographiquement proche du barycentre du réseau, il deviendrait alors possible à cette compagnie d’en faire une plateforme de correspondance tant entre ses vols régionaux qu’avec les vols internationaux créés dés lors. En conclusion, je suis persuadé que rien ne pourra se faire de pérenne dans ce domaine sans que les indispensables économies d’échelle ne soient trouvées dans des regroupements régionaux des marchés nationaux et la mise en commun des moyens. L’entité « Air Cemac » me parait être la bonne coquille pour porter un tel projet monté autour de compagnies existantes. Pourquoi pas sous forme d’une alliance ? Reste à en trouver le bon hub et la forme de gouvernance la plus stable.
Deux questions politiques très dépendantes d’accord entre états de préférence dans le cadre d’institution déjà existantes, indifféremment de la résolution des questions plus techniques qui en dépendent. Les états concernés ont en commun la volonté d’aboutir, reste rapidement à mettre en commun les moyens d’y parvenir.