Déjà 8 rencontres ont eu lieu entre la direction d’Air Algérie et le personnel navigant commercial (PNC) et aucun accord sur les revendications salariales et statutaire n’a encore été trouvé. La grève mi-juillet avait entraîné la paralysie de quasiment tous les vols d’Air Algérie pendant quatre jours, créant ainsi une belle pagaille. Selon M. Hamamouche, porte-parole du collectif de stewards et d’hôtesses de l’air, ls pourparlers avec la direction vont se poursuivre encore plusieurs jours, car « le dossier est très compliqué, dans son volet salarial en particulier ». Rappelons que les PNC, qui avaient créé une belle pagaille en faisant une grève très dure et très suivie mi-juillet, laissant sur le carreau des milliers de voyageurs, ont à la fois des revendications statutaires et salariales. Depuis 1999, ils sont déclarés comme personnel au sol et non en tant que PNC. Ils veulent donc que leur statut soit en corrélation avec leur réelle activité. Le point salarial est celui qui pose le plus de problème. Ils réclament 106 % d’augmentation de salaire, la compagnie estimant qu’elle n’est pas capable d’augmenter au-delà d’une certaine mesure en raison d'une trésorerie insuffisante–elle avait proposé 20% d’augmentation lors des premiers jours de grève- craignant un effet boule de neige sur d’autres catégories de personnel. « Nous avons émis des propositions, la direction propose les siennes et les négociations se poursuivent sur cette question précise », a affirmé M. Hamamouche. Un dernier point fait blocage. Une vingtaine des grévistes suspendus par la direction n’ont toujours pas été réintégrés à ce jour, alors que c’était une condition non négociable pour mettre fin à la grève le 14 juillet dernier. « Tout est discutable, même pour le personnel licencié », avait alors affirmé le PDG de la compagnie algérienne en se déclarant « ouvert au dialogue ».