Dans un entretien accordé en fin de semaine dernière à El Watan, le pdg d’Air Algérie a annoncé que sa compagnie mettait au point un dédommagement des 23000 passagers bloqués dans les aéroports pendant les quatre jours de grève de son personnel navigant commercial du 11 au 14 juillet dernier. "On est en train d’élaborer les modalités pratiques pour un dédommagement", déclare ainsi Mohamed Salah Boultif dans les colonnes du quotidien algérien. Rien de plus pour l’instant, ni sur les modalités, ni sur le montant de ce dédommagement. A l’image de son prédécesseur, le nouveau pdg de la compagnie nationale algérienne est donc resté très laconique. Mais rappelons que comme tous les transporteurs civils, Air Algérie est soumise à la législation en vigueur à l’aéroport de départ. Pour les passagers bloqués par exemple dans les aéroports français, il s’agit du droit européen qui prévoit, entre autres, le remboursement sans indemnité pour un vol non effectué ainsi qu’une indemnisation des voyageurs en fonction de la distance du vol : 250 euros pour un vol inférieur à 1500 km, soit approximativement la distance pour un Paris – Alger. La grève aurait coûté plus de 3,6 millions d’euros à Air Algérie pour les seuls vols internationaux, 20 800 des 34 000 passagers prévus n’ayant pu prendre l’avion pendant les quatre jours qu’aura duré le mouvement social. Air France et Aigle Azur étaient venus en aide au transporteur algérien en affrétant des vols supplémentaires au départ d’Orly et Lyon – Saint-Exupéry.