La compagnie aérienne Qantas Airways a annoncé un retard de deux à trois mois dans la livraison de ses prochains Airbus A380, en raison de problèmes avec les réacteurs Rolls Royce. La compagnie nationale australienne estime que ce retard pourrait concerner "une paire" d'appareils, alors que dix lui ont déjà été livrés sur 20 commandés au total, tout en reconnaissant que la résolution des problèmes des réacteurs Rolls Royce Trent 900 est à l'origine du délai. On se souvient que l'un de ces réacteurs avait explosé peu après le décollage de son superjumbo à Singapour le 4 novembre 2010, l'appareil revenant se poser sur trois moteurs sans problème pour les 466 personnes à bord. Qantas Airways avait alors immobilisé sa flotte d'A380, les autres compagnies utilisant le même type de réacteur conduisant des inspections d'urgence (Lufthansa et Singapore Airlines). L'avion "mutilé" est d'ailleurs toujours en réparation à Singapour, la facture finale devant s'élever à plus de 100 millions de dollars - heureusement couverte par l'assurance.  La compagnie de l'alliance Oneworld explique d'ailleurs avoir été forcée de récupérer des réacteurs sur les A380 en cours d'assemblage afin de pouvoir remettre en service les appareils - d'où le retard qui se profile. Rolls Royce motorise 10 des 15 compagnies à avoir commandé le superjumbo (les susnommées plus Asiana Airlines, British Airways, Thai Airways, Virgin Atlantic, Malaysia Airlines, China Southern et un client privé), même si sa part de marché est inférieure. Le plus gros client de l'A380, Emirates Airlines, est équipé par son rival le GP7200 d'Engine Alliance (tout comme Air France, Air Austral, Etihad Airways et Korean Air).