Les compagnies aériennes low cost easyJet et Ryanair ont reçu l'ordre des instances de surveillance britanniques de retirer de leurs sites trois publicités mensongères. On connaît la rivalité des deux plus grandes compagnies à bas coûts européennes, qui dégénère parfois en guerre de mots par voie de presse ou de publicité. Les dernières péripéties relevées par l'Agence des Standards de la Publicité du Royaume Uni vont du simple cas de "tu n'es pas moins cher que moi" à l'exagération la plus évidente. La palme de l'exagération publicitaire revient cette semaine à Ryanair, obligée de retirer sa publicité pour des vols à 8 euros montrant une femme en bikini accompagnée de la mention "envolez vous vers le soleil". Or parmi les destinations proposées figuraient Oslo, où il fait aux alentours de 0° pendant la période de promotion (février - mars), ainsi que des villes telles que Glasgow, Londonderry, Aarhus et Billund au Danemark, ou Francfort, Hambourg et Düsseldorf en Allemagne, où le thermomètre dépasse rarement les 10° à la fin de l'hiver. Ryanair a également été sanctionnée pour vendre des vols vers Dublin à 27,99 euros sans mentionner la taxe obligatoire de 6 euros pour l'enregistrement en ligne. Mais la low cost irlandaise aura au moins eu le plaisir de voir sa plainte contre easyJet aboutir: cette dernière a en effet dû retirer sa campagne pour les billets affaires qui proclamait "nous vous faisons payer moins cher", Ryanair ayant pu prouver qu'elle proposait des tarifs inférieurs sur certaines routes. EasyJet s'est déclarée surprise de la comparaison des offres, affirmant que c'était "la première fois que Ryanair s'intéressait aux passagers d'affaires". Les deux low cost se sont de toute façon exécutées, mais sans promettre quoi que ce soit pour le futur. Ce n'est pas la première fois en effet qu'elles se font attraper: easyJet avait dénigré Ryanair en mai dernier en suggérant qu'elle n'envoyait pas ses passagers vers la destination choisie, cette dernière répliquant en juillet en présentant son fondateur Sir Stelios Haji-Ioannou sous les traits de Pinocchio…