Depuis hier et jusqu’à ce soir, l’ensemble de l’aviation civile européenne participe à un exercice de simulation d’éruption volcanique. Le but : tester les nouveaux moyens de régulation aérienne en cas de crise et éviter le désastre de l’année dernière suite à l’épisode de l’ Eyjafjöll. Un nouveau volcan islandais est entré en éruption mercredi 13 avril à 00h01. Après l’Eyjafjöll en avril 2010, il s’agit maintenant du Grimsvötn qui lui aussi crache un épais nuage de cendres. Hier, l’Irlande, l’Ecosse et la Norvège ont dû demander à l'Agence européenne de contrôle aérien Eurocontrol d'ouvrir, fermer ou réduire leur espace aérien en fonction de leurs procédures nationales en vigueur. Mais depuis aujourd’hui, le nuage s’est étendu à une grande partie de l'ouest et du centre du continent européen. Pas de panique, ce nouvel épisode est en fait une simulation pilotée par des responsables du Centre Conseil en Cendre Volcanique (VAAC) de Londres et Eurocontrol, et à laquelle participent les services de navigation aérienne, la Commission européenne, l'Agence européenne de sécurité aérienne ainsi que 70 compagnies aériennes dont Air France – KLM. Cet exercice doit permettre de tester une approche européenne coordonnée élaborée par l'OACI depuis la grande perturbation d'avril 2010. Elle permet aux compagnies aériennes de décider si elles maintiennent leurs vols dans les zones touchées par le nuage de cendres, selon l'évaluation des risques adoptée par les autorités nationales compétentes. Contrairement à l’année dernière lorsque le trafic aérien européen avait été totalement paralysé –touchant près de 100.000 vols et clouant au sol 10 millions de voyageurs -, cette simulation n’entraîne aucune perturbation.