Qui veut encore de la compagnie aérienne SAS Scandinavian Airlines? Après la Suède et le Danemark, c'est au tour du gouvernement norvégien d'annoncer son intention de vendre les parts qu'elle détient dans la compagnie scandinave. Le groupe SAS, qui outre la compagnie du même nom possède la finlandaise Blue1 et la norvégienne Wideröe mais aussi des participations dans Spanair ou Estonian Air, a la particularité d'être en partie possédée par trois gouvernements nationaux. La Norvège est la dernière en date à annoncer sa volonté de céder ses parts (14,3%), probablement lassée par les pertes financières enregistrées par SAS depuis dix ans. La Suède contrôle 21,4% du capital (mais cherche à en sortir depuis un an), et le Danemark 14,2%, le reste étant aux mains des actionnaires privés. L'avenir de SAS parait donc bien sombre. Si les gouvernements attendent une meilleure conjecture pour revendre leurs parts, nul ne sait qui pourrait se porter acquéreur. Qatar Airways est au centre des dernières rumeurs d'investissement dans le transporteur scandinave. Lufthansa (partenaire de SAS dans Star Alliance) ne bouge pas, déjà aux prises avec les problèmes de ses filiales Austrian Airlines et British Midland, pas plus que les Air France – KLM ou British Airways auxquelles un journal économique avait prêté des intentions d'entrée dans le capital au début de l'année 2011. Il faut dire que SAS a souffert des pertes de 250 millions d'euros en 2010, victime du nuage de cendres, de la crise et des grèves – comme les autres compagnies – mais aussi de la montée en puissance de la low cost Norwegian Air Shuttle. Elle a pourtant licencié 5000 personnes en 2009 et prévoit des bénéfices pour l'année 2011. SAS opère aujourd'hui une flotte de 140 appareils vers 90 destinations.