La compagnie aérienne Japan Airlines est officiellement sortie de la protection contre la faillite, avec moins de routes et moins d'avions mais un avenir noirci par la menace de catastrophe nucléaire qui plane toujours sur le Japon, après le tremblement de terre et le tsunami du 11 mars 2011. La "nouvelle" Japan Airlines est donc plus petite – elle a perdu un tiers de ses employés et 103 avions depuis sa faillite en janvier 2010 – et a changé de look avec le retour sur ses empennages de la grue rouge historique. Et elle a surtout supprimé 49 routes de son réseau, préférant se concentrer sur les routes régionales et nouant des alliances pour le reste du monde avec ses partenaires dans l'alliance Oneworld. Elle a par exemple signé un accord avec American Airlines pour dix routes transpacifiques dont New York – Tokyo et Chicago – Pékin, et elle a renforcé son partage de codes avec Cathay Pacific. Mais cette sortie de crise intervient à un bien mauvais moment, alors que le trafic aérien vers le Japon est en chute libre pour cause de menace de radiations en provenance de la centrale nucléaire de Fukushima, le bilan du séisme et du tsunami ayant dépassé les 27 000 morts et disparus. Le nombre de touristes arrivant à Tokyo a baissé de 60%, et si Japan Airlines n'a pas encore révélé de chiffres, sa rivale All Nippon Airways annonce 25% de passagers en moins sur son réseau domestique et 15% sur son réseau international.