Début mars 2011, la Commission Européenne a fixé quotas qui seront accordés au secteur aérien à compter de 2012, soit 219 476 343 tonnes de CO2. D’ici moins d’un an, les 4000 compagnies aériennes qui frayent dans le ciel d'Europe seront dans l’obligation de moins polluer ou bien elles passeront à la caisse. En effet, dés 2012, leurs émissions de gaz à effet de serre seront intégrées au système d’échanges de quotas européens. Pour calculer ce quota, la Commission européenne s’est appuyé sur la moyenne des émissions de CO2 des compagnies pour les années 2004, 2005 et 2006 – environ 219 millions de tonnes. 97% de ces quotas seront attribués gratuitement en 2012, puis 95% en 2013 et pour les années suivantes. Tout comme les installations industrielles, les compagnies aériennes recevront des quotas échangeables correspondant à un certain niveau d'émissions de CO2 par leurs avions par an et si elles dépassent ses montants, elles devront payer. Selon les calculs de l’UE, le surcoût pour un billet aller retour en classe économique sur un vol entre Bruxelles et New York serait environ de 12 euros. Mais les compagnies espèrent ne pas avoir à casser leur tirelire, enfin celles de leurs clients. En effet, nombre d’entre elles testent depuis plusieurs années des biocarburants moins polluants, à l’exemple d’Alitalia, British Airways, Qantas Airways, Ryanair et Easyjet qui ont jeté leur dévolu sur du carburant à base de déchet, ou encore TAM qui a testé en novembre dernier le carburant à base de plante de jatropha. Lufthansa, quant à elle, a décidé de sauter le pas avant 2012. la compagnie allemande testera à partir d’avril et  pendant 6 mois un mélange à moitiés égales de biocarburant et de kérosène classique sur sa ligne Francfort – Hambourg, opérée en Airbus A321.