Air France aurait obtenu l'accord des le Syndicat national de pilote de ligne (SNPL) pour l'établissement de quatre bases de province selon le Figaro. Ce projet est censé contrer la concurrence des compagnies low cost sur les courts et moyens courriers. Environ 70 % des 4170 pilotes auraient approuvé selon des résultats encore non définitifs le principe de quatre bases de province. Une dizaine d'avions devraient ainsi stationner sur les tarmacs de Marseille, Nice, Toulouse et Bordeaux. Ce dispositif permettrait à la compagnie aérienne française d'économiser à terme 15 % d'économies, en évitant aux pilotes habitant dans l'une de ces quatre zones provinciales de rajouter des escales superflues. Environ 1 000 personnels d'Air France seront déployées dans cet ambitieux plan anti-low cost. Selon le SNPL, un accord entre direction, pilotes, hôtesses et stewards pourrait vite intervenir, avant même cet été. Ce qui pourrait donc laisser espérer l'ouverture d'une première base, sans doute celle de Nice, en juillet ou août, période traditionnellement de fort trafic. Les autres bases pourraient se mettre en place ensuite progressivement. Le plan anti-low cost serait le suivant : chaque avion volerait douze heures par jour avec deux équipages en relais, les pilotes et personnels navigants – sur une base de volontariat – prenant quinze jours de repos par mois suivant leurs quinze jours de travail, avec une augmentation de salaire de 5% à la clé. Cette mesure a été préférée à la création d'une nouvelle compagnie low cost sous la coupe d'Air France. Une assemblée générale est prévue le 8 avril prochain au sein du SNPL pour négocier un point sensible : celui de la rémunération. Ce n'est qu'après que le SNPL se déclare prêt à entamer véritablement les négociations avec la direction d'Air France.