La Libye étant classée « zone d’exclusion aérienne » depuis l’application de la résolution 1973 à l'ONU samedi 19 mars, les compagnies aériennes sont obligées de modifier leur plan de vol, notamment entre la France et l’Afrique et l’Océan Indien. Outre l’interdiction de décoller et d’atterrir en Libye, les avions de ligne sont obligés désormais d’adapter leur plan de vol à l’interdiction de survol du territoire libyen. Pour regagner le sud de l’Afrique ou l’Océan Indien depuis la France, ils passent maintenant par l’Egypte, ce qui allonge le temps de vol de quelques minutes. En fait, les compagnies aériennes françaises, Air France, Air Austral et Corsairfly, n’ont pas attendu la résolution de l’ONU pour contourner le territoire Libyen afin de rejoindre la Réunion et les îles de l’Océan Indien. Air Austral a décidé dès le début du conflit et sur recommandation d’Eurocontrol de passer à l'Est, au-dessus de l'Egypte, de la Grèce, en longeant la côte Ouest de l'Italie. Les vols sont donc allongés d’une trentaine de minutes. Même précaution sécuritaire chez Air France, qui passe dorénavant au-dessus de la mer Rouge pour rejoindre l’Océan Indien et l’Afrique du Sud depuis la France. Le temps vol est par conséquent accru de quelques dizaines de minutes, mais la compagnie assure que cela ne modifie pas les horaires de vols. En fin de compte, le flux nord-sud concerné par la Libye au-dessus de l'Afrique devrait apporter peu de perturbations. Il n’en avait pas été de même au début des années 1990 pendant le conflit yougoslave lorsque le survol de l’Ex-Yougoslavie avait été interdit. Cette interdiction avait impacté tout le trafic aérien des Balkans et provoqué des retards en chaîne jusqu'en Asie.