La compagnie aérienne allemande a annoncé mardi 15 mars au matin qu’elle interrompait tous ses vols à destination de Tokyo, face à la menace de radiation nucléaire. Alors que situation à la centrale nucléaire de Fukushima-Daiichi, située dans le nord-est du Japon, est de plus en plus incertaine, Lufthansa a décidé de ne plus desservir Tokyo et de détourner ses vols vers les aéroports d'Osaka et Nagoya. Des modifications qui devraient être maintenues au moins jusqu’au week-end. Depuis lundi, la compagnie allemande multiplie les précautions face aux risques de radiation. Elle inspecte tous ses avions de retour du Japon pour vérifier s’ils portent des traces de radioactivité et devrait bientôt étendre cette mesure à sa filiale Swiss qui fait la liaison en Airbus A340 entre Tokyo et Zurich. Lundi, aucun avion de Lufthansa revenu de la capitale nippone n'était contaminé par des radiations nucléaires. Air China, elle aussi membre de Star Alliance, et Eva Air ont elles aussi décidé d'annuler des vols vers le Japon. La compagnie taïwanaise Eva Air a annulé 14 vols devant desservir Tokyo d'ici fin mars et cinq vers Sapporo (nord). Les vols vers Sendai, dont l'aéroport a été dévasté par le tsunami, ont été annulés jusqu'à fin juin. Air China a de son côté annulé pour mardi et mercredi la moitié des six vols quotidiens entre Pékin et Tokyo et l'un des trois vols Shanghai-Tokyo. La totalité des vols vers Sendai a été suspendue. Ce mardi, le gouvernement japonais a lancé une mise en garde sur une hausse "significative" du taux de radioactivité autour de la centrale nucléaire de Fukushima. La niveau de radioactivité dans la salle de contrôle de la tranche n°4 de la centrale atomique est d’ailleurs devenu trop élevée pour que les ingénieurs puissent effectuer un travail normal, rapporte l'agence de presse japonaise Kyodo.