Alors que la communauté internationale cherche par quels moyens elle peut agir après trois semaines de heurts, le rapatriement des étrangers continue en Libye, par les airs, la mer et la terre. Dans un communiqué, le ministre délégué marocain chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger a annoncé que depuis le 17 février environ 2.500 Marocains ont été rapatriés depuis Tripoli, grâce notamment à l'augmentation du nombre des vols entre la capitale libyenne et Casablanca en accord avec la compagnie Royal Air Maroc "RAM". Environ 350 autres ont pu quitter la Libye e pays à partir des frontières tunisiennes et ont été transporté de Tunis vers Casablanca par la RAM. Par ailleurs, deux bateaux ont été envoyés à Benghazi et Tripoli par les autorités marocaines pour rapatrier le reste des 100.000 Marocains établis en Libye qui ont demandé à être rapatriés. L’Algérie est elle aussi décidé d’affréter un bateau. Tassili II a quitté ce mercredi 2 mars le port de Tripoli à destination d'Alger avec à son bord quelque 1.300 passagers, dont près de 500 Algériens. A la date du lundi 28 février, 2.332 ressortissants algériens établis en Libye avaient été rapatriés. 248 Algériens ont été rapatriés lundi matin à bord d'un 10ème vol de la compagnie nationale Air Algérie. Lundi la Chine annonçait avoir évacués 29.000 Chinois de Libye vers la Grèce, la Tunisie, la Turquie, le Soudan, Malte et les Emirats arabes unis. Le gouvernement chinois affrète tous les jours des avions de ses trois principales compagnies, Air China, China Southern Airlines et China Eastern pour les ramener Pékin, Shanghai et Guangzhou. Du côté européen, la commissaire chargée des affaires intérieures, Cécilia Malmstrom, a indiqué que quelque 1200 européens se trouvent toujours en Libye et n'ont pas encore été rapatriés vers leur pays d'origine. En revanche, le Bangladesh a demandé ce mercredi 2 mars à ses milliers de ressortissants coincés en Libye d'y rester, faute des moyens nécessaires à leur rapatriement. Sur les quelque 60.000 Bangladeshis qui travaillaient en Libye, principalement sur des chantiers de construction, environ 7.500 sont parvenus à fuir, par leurs propres moyens.