Alors que la situation se dégrade de jour en jour en Libye, seul un vol de la compagnie libyenne a rallié Tripoli à Paris ce lundi 21 février, avec à son bord de nombreux Français qui fuient les affrontements entre pro et anti Kadhafi. Le vol quotidien d’Afriqiyah Airways Tripoli - Paris a pu décoller ce jour, mais a tout de même atterri avec quatre heures de retard. Le vol d’Aigle Azur ZI998 qui devait se poser sur le tarmac de l’aéroport de Roissy à 21h30 a, pour sa part, été annulé. Demain, seul un vol d’Afriqiyah Airways est prévu entre les deux capitales (départ de Tripoli à 11h25 pur une arrivée à 16h10). Selon les témoignages recueillis par les journaux français à l’arrivée de l’avion, de nombreux ressortissants français vivant en Libye cherchent à fuir. Une chose peu aisée, puisque pour quitter le pays, il faut obtenir un visa de sortie. Plusieurs entreprises françaises, comme le pétrolier Total et Vinci (BTP), ont tout de même décidé de rapatrier leurs salariés. Vinci a en effet annoncé qu'il organisait le retour de tous ses expatriés travaillant sur la construction de la tour de contrôle du nouvel aéroport international de Tripoli. La sécurité ne semble en effet pas assurée en ce moment dans l’est du pays, d’où est partie la contestation en début de semaine dernière, mais aussi dans la capitale, Tripoli. Deux des plus importantes sociétés françaises de conseil en sécurité ont indiqué à l'AFP, sans vouloir être nommément citées, avoir demandé à leurs clients respectifs d'évacuer leur personnel craignant des pillages. Le Quai d’Orsay de son côté n’organise pas pour l’instant le rapatriement de tous les citoyens français vivant en Libye, mais il déconseille vivement tout voyage dans le pays.