La compagnie aérienne low cost easyJet a vu son trafic en Suisse augmenter de 13,7% l'année dernière, malgré les grèves, le nuage de cendres et la neige – et les critiques sur ses retards répétés. La compagnie low cost anglaise a transporté 6,6 millions de passagers en 2010, une belle hausse de 13,7% par rapport à 2009 qu'elle veut perpétuer cette année. La PDG d'easyJet Carolyn McCall s'était déplacée en personne à l'aéroport de Genève pour présenter ces chiffres, et a promis que l'amélioration de la ponctualité et de la qualité des services seraient au cœur des préoccupations de la low cost en 2011. L'information sur les retards ou annulations sera en particulier améliorée, selon McCall. Il faut dire que les passagers suisses avaient manifesté à de nombreuses reprises l'année dernière leur colère devant les retards à répétition d'easyJet, cette dernière reconnaissant le problème et allant jusqu'à présenter des excuses en août. Des statistiques à l'époque montraient que la moitié des avions effectuant la liaison Genève – Londres partaient avec un retard de 74 minutes en moyenne, et seulement 18% des vols vers Palma de Majorque décollaient à l'heure. Peut-être en signe de contrition, les dirigeants de la low cost ont renoncé à leurs bonus de l'année 2010, qui pour la PDG se serait élevé à 188 000 euros (pour un salaire annuel hors avantages de 788 000 euros). EasyJet espère dépasser cette année les 7 millions de passagers transportés depuis la Suisse, où elle opère 83 routes depuis Genève, Zurich et Bâle – Mulhouse. Et elle espère qu'une partie de son succès sera due au développement de son offre de billet modulable, à destination des hommes d'affaires.