La compagnie aérienne low cost AirAsia va suivre l'exemple donné par Ryanair en Europe et suspendre ses opérations vers un aéroport indien qui avait augmenté ses taxes sur les passagers internationaux. A partir du 11 janvier prochain, AirAsia ne desservira plus l'aéroport d'Hyderabad, qu'elle desservait quatre fois par semaine depuis Kuala Lumpur. Les autorités aéroportuaires ont en effet doublé le montant de la taxe sur les passagers internationaux il y a deux mois, afin de financer le développement de la plateforme et d'accélérer le retour à la profitabilité. Dans le même temps, la taxe sur les passagers de vols domestiques avait augmenté de 26%, ce qui la laisse près de quatre fois moins chère que celle payée par AirAsia. La low cost malaisienne a fait ses comptes – il faut encore ajouter deux taxes de service – et s'est aperçu que le montant de ces taxes s'élevait à près de 70% du prix moyen des billets, d'où la décision d'arrêter ses opérations. Les compagnies locales Air India, Jet Airways, IndiGo et Kingfisher Airlines s'étaient opposées à cette hausse des taxes, mais n'ont pour l'instant pas pris de décision. Il s'agit du deuxième aéroport indien abandonné par AirAsia après celui de Trivandrum, jugé trop proche de Kochi. La low cost poursuit toutefois son expansion en Inde, avec entre autres le lancement en décembre de deux routes reliant Delhi et Calcutta à Bangkok ou le passage de 11 à 14 vols hebdomadaires depuis Chennai.