Le gouvernement espagnol prévoit de privatiser les deux principaux aéroports du pays, Madrid et Barcelone, dans le cadre de ses mesures de désendettement visant à lever quelque 14 milliards. En proie à une dette publique phénoménale (53,2 % du PIB), l’Etat espagnol se voit contraint de vendre une partie de ses actifs, dont la gestion des aéroports de Madrid et Barcelone. Barajas à Madrid et El Prat à Barcelone, qui ont été récemment rénovés et agrandis pour faire face à l’augmentation du nombre de passagers, seront désormais exploités par des opérateurs privés dans le cadre d’un contrat de cession d’une durée de 40 ans. Par ailleurs, la société publique qui gère les aérodromes de l'ensemble du pays, Aena, pourra dorénavant accueillir jusqu'à 49 % de capital privé. L’Etat estime que la valorisation de l’Aena pourrait s'élever à 30 milliards d'euros, soit près d'un tiers du déficit espagnol prévu cette année. L’aéroport international de Madrid-Barajas sert de hub principal à Iberia. Il pourrait devenir une plateforme pour l'entité née de la fusion entre Iberia et British Airways, étant donné que les aéroports de Londres sont saturés.