Histoire de l'aviation - 26 novembre 1911. Pour faire progresser l’aviation à un rythme soutenu, de nombreux mécènes ont créé des prix souvent dotés d’une conquête somme et parmi eux, on compte… l’armée française. Bon, bien évidemment, l’action n’est nullement désintéressée et ce n’est pas pour la beauté du geste ou celle de voir des avions virevoltant dans le ciel. Une application militaire est sous-jacente, il s’agit de trouver des avions pouvant évoluer sur un champ de bataille. Et pour ce faire, l’armée française en appelle à l’ingéniosité des civiles et a des arguments pour rallier les plus grands constructeurs : 100 000 francs pour le gagnant et une commande de 10 avions à 40 000 francs pièce, plus des bonus. En contrepartie, le cahier des charges est assez lourd : l’avion 100 % français doit parcourir 300 km, chargé de 300 kg, à au moins 60 km/h. Lancé le 7 novembre 1910, le concours est remporté le 26 novembre 1911 par Charles Weymann, à bord de son monoplan Nieuport doté d’un moteur Gnome de 14 cylindres et de 100 chevaux (300 km parcourus à une vitesse moyenne de 117 km/h), mais c’est un échec pour l’armée : un avion civil quel qu’il soit ne s’improvise pas machine de guerre et l’armée l’a appris à ses dépens.