Lors d’un point presse tenu à Paris mercredi 24 novembre, Tim Clark, le Président exécutif d’Emirates, a tenu à répondre à Air France-KLM qui l’accuse de ne pas respecter la concurrence. Le patron du géant dubaïote est resté sur ses positions et a renouvelé son souhait d’ouvrir une nouvelle ligne en France. Le président d'Emirates s’est fait agneaux hier à Paris, alors qu’Air France crie au loup depuis plusieurs semaines. Tim Clark a tout d’abord nié les accusations du groupe franco-néerlandais en affirmant ne pas recevoir de subvention de Dubaï et donc en respectant les règles de concurrence. Il s’est ensuite voulu rassurant : "Nous ne représentons une menace pour personne, nous n'allons pas tuer le secteur aérien européen". Mais Tim Clark ne s’est pas contenté de se défendre. Il a affirmé que c’est sa compagnie qui est face à une concurrence déloyale. En effet, les compagnies aériennes implantées dans les pays où Airbus et Boeing produisent leurs appareils s'estiment pénalisés par le mécanisme des crédits à l'exportation qui réduit les coûts d'achat de concurrents comme Emirates - ce que conteste cette dernière. Enfin, Emirates, qui opère actuellement deux Paris-Dubaï et un Nice-Dubaï quotidiens, souhaite obtenir des dessertes supplémentaires en France. La croissance rapide des compagnies aériennes émiraties (Emirates, Etihad et Qatar Airways), provoque des tensions avec les grandes compagnies aériennes, qui craignent qu'elles détournent une partie du trafic de leurs "hubs". Emirates, première compagnie aérienne du monde arabe, a plus que quadruplé son résultat net au premier semestre à la faveur d'un bond de son trafic, tant pour les passagers que pour le fret.