Afin de protester contre une décision  administrative, l’aéroport de Trévise a détourné le désormais trop fameux « Le travail rend libre » rappelant les camps d’Auschwitz par « le vol rend libre ». Onde de chocs en Italie. « D’un goût détestable », a répondu le rabbin, chef de la communauté hébraïque de Venise. « C’est déconcertant. Nous dépassons là les limites», a fait savoir Umberto Lorenzoni, président de l’association partisane. Les réponses, toutes indignées n’ont pas tardé après l’inscription apposée au niveau de l’accès à la zone réglementaire de l’aéroport « Fliegen macht frei » (Le vol rend libre)  en référence à « Arbeit rend libre » (le travail rend libre). Il faut dire que tout était fait pour que la référence à l’inscription nazie ne passe pas inaperçue. Les lettres en fer forgé comme à Auschwitz lors de la seconde guerre mondiale, la langue allemande utilisée au lieu de celle italienne.. L’inscription provocatrice a été mise en place mercredi 17 novembre par les autorités aéroportuaires afin de protester contre une décision administrative de l’Enac, l’autorité de l’aviation italienne. "Oui, c'était une provocation ", a d'ailleurs admis son président Francesco Montagner. L’aéroport de Trévise, à quelque 20 km de Venise, gère près de deux millions de passagers par an.